Samedi 13 avril 2019 - Conférence de Sophie Montagne Chambolle « L'épisode de 1870 dans le canton de Bellême »
La SHAO avait invité Sophie Montagne Chambolle ce samedi pour un exposé relatif aux événements liés à la guerre de 1870 sur Bellême et sa région.
Si le conflit en lui-même a duré six mois environ, du 19 juillet au 1er février, la région n'a été touchée que lors de deux périodes de quelques jours chacune, en novembre 1870 et en janvier 1871. Mais l'impact sur la population locale a été réel, à travers des violences, des réquisitions, des combats armés.
Sophie Montagne Chambolle avec Patrick Birée à la technique
Selon la conférencière : « La guerre de 1870, qui fut une cuisante défaite, est connue des Français parce qu'elle entraina la perte de l'Alsace et de la Lorraine, mais aussi qu'elle fut suivie par la Commune de Paris et son écrasement dans le sang, sous les yeux des Prussiens qui n'avaient pas encore quitté la ville. Les grands événements de ce que Victor Hugo appela l'année terrible ne doivent pas faire oublier que les Prussiens envahirent et occupèrent des régions de l'Orne que l'on pouvait imaginer très loin des batailles. La ville d'Alençon même fut partiellement envahie quelques jours avant la signature de l'arrêt des combats. Les sources, publiques et privées, sont nombreuses et certains textes, très personnels, nous découvrent les sentiments de quelques habitants des environs de Bellême.
On perçoit un peu ce que vécurent les populations civiles et les hommes engagés dans les corps d'armée pendant ces quelques mois très durs. On sent aussi la distance qu'il y a entre les représentants du pouvoir et les maires de communes petites, même pourvues d'un accès au télégraphe, qui n'ont aucun moyen de résister aux soldats prussiens. Ceux qui écrivent montrent l'humiliation des habitants, le pillage des maisons et les destructions gratuites par l'occupant. Même si rien d'aussi terrible que la destruction de Chateaudun n'eut lieu dans l'Orne, les souvenirs qu'en rapportent des écrivains comme Léon Bloy et Octave Mirbeau sont assez terribles pour qu'on les évoque ».
Sophie Montagne Chambolle s'est appuyé sur un important corpus de documents écrits et visuels.
Le propos était organisé en trois parties, la ville de Bellême, la vie dans les châteaux, le témoignage de Marie ainsi que la personnalité de Sœur Augusta.
L'unité et l'efficacité Prussiennes montrent en décalage l'improvisation française, tant au niveau des autorités nationales que celles locales, qui ont essayé de traiter au mieux avec l'ennemi. Un éclairage nouveau sur ces événements peu connus du grand public.
Lors des échanges avec l'auditoire
Prochaine conférence Samedi 11 mai 2019
à 14h salle Baudelaire à Alençon :
Henri et Marie-Hélène Augé
« Jules David Cromot,
de Versailles au Bourg Saint Léonard »
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 184 autres membres