SHAO Société Historique et Archéologique de l\'Orne

Conférence par Robert Fontaine - Samedi 14 décembre 2019 - L’aviation à Alençon… Un terrain peut en cacher un autre 1912-2012

Samedi 11 janvier 2020, Robert Fontaine est venu évoquer l'évolution historique des terrains d'aviation d'Alençon sur un siècle, de 1912 à 2012. Un public curieux est venu écouter le conférencier qui a retracé de façon chronologique les projets d'implantation de l'aérodrome sur plusieurs lieux et les problématiques qui y sont liés (collectivités en jeu, problèmes techniques des pistes d'atterrissage, financements, emplacements, etc.)

 

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                           Robert Fontaine - Le public

La plupart des projets sont restés sans suite, tel le terrain de manœuvres route du Mans (que les militaires ont toujours eu du mal à partager depuis la Première Guerre mondiale), celui des Terres noires à Damigny, ceux prévus à Forges ou à Essai. Seul celui situé route de Paris a vu le jour.

Selon les propos du conférencier, « Un siècle de mobilisation et d’ambition caractérise le développement de l’aviation à Alençon. Des personnes passionnées aux côtés des collectivités locales, pensent l’aviation comme un atout essentiel du développement économiques et commerciale de la Ville et de sa région.

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Avion au roulage sur la piste d'envol sur l'aérodrome actuel,

avenue de Quaquenbrück (ancienne Route de Paris)

Dans l’euphorie du début de l’aviation, le maire d’Alençon souhaite créer une piste d’atterrissage permanente, en 1910. Les premiers atterrissages et les premières fêtes de l’aviation à Alençon, en 1912 et par la suite, vont consolider l’idée d’avoir un terrain d’aviation, puis un aérodrome.

Après le choix d’un premier terrain, en 1927 sur la route du Mans, le projet de création s’éternise dans les difficultés financières, et se complique avec les contestations des agriculteurs. Le choix d’un autre terrain, en 1931, nous emmène alors route de Paris, pour son inauguration en juin 1939, la veuille de la guerre.

La paix revenue, l’aéronautique commerciale se fait plus présente, et les avions sont de plus en plus performants. Les terrains doivent s’adapter et s’équiper pour les accueillir. L’aérodrome d’Alençon, enclavé par l’urbanisme ne peut plus se développer, on parle alors de son transfert en 1961.

Le choix d’un nouveau terrain de classe supérieure, au nord d’Alençon, sous la houlette de la CCI va susciter de nombreux débats au sein des collectivités et générer une contestation du projet et du site. Le projet est abandonné, puis relancé à plusieurs reprises par le Conseil général pour un projet d’aéroport départemental qui va éclipser celui d’Alençon-Sées ».

 

Robert Fontaine a présenté avec clarté la démarche d'implantation de l'aérodrome, démarche locale dans les premières décennies du XXe siècle, puis s'inscrivant dans le schéma départemental avec des projets de plus en plus complexes (notamment pour les types de pistes d'atterrissage - un projet prévoyait l'accueil de Boeing 747!) et dispendieux, en lien, en concurrence parfois, avec les six autres aérodromes ornais.

Le débat d'un aérodrome départemental reste d'actualité...

 

 

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                                  Carte des aérodromes ornais dans les années 1990.(CG 61)

 

 

Prochaine conférence par Odile LECONTE, présidente de la SHAO

Samedi 8 février 2020 « Les marchés d'Alençon au XIXe siècle »

 



14/01/2020
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